Le 4 août 2006
20H30
Je suis rentrée chez Elodie de la pharmacie, Dr. Wang m’a donné le magnésium pour me déstresser.
Pourtant je n’étais pas du tout consciente d’avoir été particulièrement angoissée cette semaine.
En rentrant, j’ai raconté cette histoire à Elodie, elle m’a rassuré que ça allait bien.
Quelque part, ça m’a vraiment rassuré.
J’étais un peu fatiguée à cause de la peur que j’aie créé moi-même.
Pour prendre le magnésium, je suis allée à la cuisine pour me faire à manger.
Étrangement, en mangeant, je sentais que les petites fourmis montaient de ma jambe droite,
petit à petit, à mon bras droit également.
21H
Aller à l’urgence de l’hôpital me semblait inévitable pour ce soir, je me suis habillée en jean et maillot,
et puis je n’ai pas oublié de mettre mes lentilles.
Tout ça, pour aller à l’hôpital, car bizarrement, je me suis dit à ce moment-là,
« même si l’on est malade, on a le droit de s’habiller correctement. »
Parfois, je ne me comprends pas non plus.
Quentin restait au téléphone avec pour m’aider à trouver l’hôpital qui devait être près de chez Elodie,
pourtant je l’ai vu nulle part étant dans la bonne rue sur la page jaune.
J’ai choppé une dame qui avait l’air gentille dans le boulevard, elle était vraiment gentille.
Même si elle ne connaissait aucun hôpital dans le quartier,
elle m’a aidé de monter au bus dont le conducteur allait me conduire près de l’hôpital.
21H30
J’ai marché jusqu’à l’hôpital Fernard Widal que le conducteur du bus m’a indiqué,
mais je n’ai pas eu le temps de prendre mes souffles,
car les deux messieurs à l’accueil m’ont dit qu’il n’y avait pas de service d’urgence chez eux et qu’il faillait aller à l’hôpital Lariboissière.
J’étais paniquée en reprenant la route, les fourmis montaient à ce moment-là sur mon cou.
Je devais aller à droite de la gare du Nord à pied, je n’arrêtais pas de trembler et avais des larmes dans mes yeux.
Quentin dans l’appareil à l’autre côté essayait de me calmer et m’encourageait.
En fin, je suis arrivée à l’hôpital Lariboissière, j’ai foncé la porte de l’entrée avec le reste de mes forces.
Il y avait déjà du monde et quelques secouristes avec une mammy dans le lit,
tout le monde tournait la tête quand je rentrais dans la salle...quelle ambiance différente...
À mon avis, mon visage devait montrer une panique absolue,
car les gardiens m’ont dit aller dans la salle d’urgence aussitôt que j’ai fini à expliquer ma situation.
Ça m’a pris un peu de temps d’avoir compris qu’il fallait faire la queue devant la salle des infirmiers.
22H00
J’attendais mon tour, des gens allaient et repartaient,
des secouristes couraient dans la salle avec des lits et puis entraient dans la salle des infirmiers.
J’attendais toujours.
22H30
Quatre policiers et un jeune homme chaîné sont entrés en s’engueulant,
les policiers ont installé ce jeune homme juste en face de moi.
J’attendais encore mon tour, les fourmis s’amusaient bien dans mon corps.
20H30
Je suis rentrée chez Elodie de la pharmacie, Dr. Wang m’a donné le magnésium pour me déstresser.
Pourtant je n’étais pas du tout consciente d’avoir été particulièrement angoissée cette semaine.
En rentrant, j’ai raconté cette histoire à Elodie, elle m’a rassuré que ça allait bien.
Quelque part, ça m’a vraiment rassuré.
J’étais un peu fatiguée à cause de la peur que j’aie créé moi-même.
Pour prendre le magnésium, je suis allée à la cuisine pour me faire à manger.
Étrangement, en mangeant, je sentais que les petites fourmis montaient de ma jambe droite,
petit à petit, à mon bras droit également.
21H
Aller à l’urgence de l’hôpital me semblait inévitable pour ce soir, je me suis habillée en jean et maillot,
et puis je n’ai pas oublié de mettre mes lentilles.
Tout ça, pour aller à l’hôpital, car bizarrement, je me suis dit à ce moment-là,
« même si l’on est malade, on a le droit de s’habiller correctement. »
Parfois, je ne me comprends pas non plus.
Quentin restait au téléphone avec pour m’aider à trouver l’hôpital qui devait être près de chez Elodie,
pourtant je l’ai vu nulle part étant dans la bonne rue sur la page jaune.
J’ai choppé une dame qui avait l’air gentille dans le boulevard, elle était vraiment gentille.
Même si elle ne connaissait aucun hôpital dans le quartier,
elle m’a aidé de monter au bus dont le conducteur allait me conduire près de l’hôpital.
21H30
J’ai marché jusqu’à l’hôpital Fernard Widal que le conducteur du bus m’a indiqué,
mais je n’ai pas eu le temps de prendre mes souffles,
car les deux messieurs à l’accueil m’ont dit qu’il n’y avait pas de service d’urgence chez eux et qu’il faillait aller à l’hôpital Lariboissière.
J’étais paniquée en reprenant la route, les fourmis montaient à ce moment-là sur mon cou.
Je devais aller à droite de la gare du Nord à pied, je n’arrêtais pas de trembler et avais des larmes dans mes yeux.
Quentin dans l’appareil à l’autre côté essayait de me calmer et m’encourageait.
En fin, je suis arrivée à l’hôpital Lariboissière, j’ai foncé la porte de l’entrée avec le reste de mes forces.
Il y avait déjà du monde et quelques secouristes avec une mammy dans le lit,
tout le monde tournait la tête quand je rentrais dans la salle...quelle ambiance différente...
À mon avis, mon visage devait montrer une panique absolue,
car les gardiens m’ont dit aller dans la salle d’urgence aussitôt que j’ai fini à expliquer ma situation.
Ça m’a pris un peu de temps d’avoir compris qu’il fallait faire la queue devant la salle des infirmiers.
22H00
J’attendais mon tour, des gens allaient et repartaient,
des secouristes couraient dans la salle avec des lits et puis entraient dans la salle des infirmiers.
J’attendais toujours.
22H30
Quatre policiers et un jeune homme chaîné sont entrés en s’engueulant,
les policiers ont installé ce jeune homme juste en face de moi.
J’attendais encore mon tour, les fourmis s’amusaient bien dans mon corps.
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